AIME, ô bien-aimé chantre de la Négritude,
Inspirateur d’une nouvelle conscience de la race et du devoir,
Maître du verbe qui élève, qui guérit, qui ennoblit,
Éternel tu resteras dans les coeurs où tu as jeté des grains de poésie.
FERDINAND, fer de lance noir du combat contre le colonialisme blanc,
Espérance, foi et vie, tu as donné aux rejetons des victimes de négriers,
Restant toujours toi-même au plus fort des vents contraires,
Digne chevalier conquérant les terres volées par les maîtres chanteurs.
Inébranlable est demeurée ta conviction que respecté sera le Noir
Non, Bien-aimé Césaire, tu n’es pas mort !
As-tu fini de voir s’éclore les fleurs des vers de ta pépinière ?
Non, Bien-aimé Césaire, tu n’es pas mort !
Dans chaque cœur, dans chaque esprit, vivace est le souvenir de toi.
DAVID, toi qui as osé affronter les monstrueux Goliath d’outre-mer,
Avec les mots qu’ils t’ont appris, que tu as su construire avec génie,
Veille toujours sur nous, apprentis poètes sur ton chemin engagés ;
Illumine-nous de la lumière de ton intelligence, de ta sagesse ;
Dirige-nous vers la réalisation de l’unité de la race humaine.
CESAIRE, c’est grâce à toi que j’ai découvert le mystère de la poésie,
Écoutant mon prof réciter avec joie les vers magiques de ton célèbre Cahier.
Sésame pour moi tu as été pour explorer l’intérieur de la langue de voltaire
Ange gardien des temples de la Parole noire par les Noirs et pour les Noirs,
Icône d’une génération consciente qui veut continuer ton œuvre ici-bas,
Repose en paix, Grand Maître, mais prête l’oreille aux voix dans le vent,
Entends qui vers toi montent les humbles hommages de petits poètes perdus.
18.4.08
17.4.08
J'AI FAIM, J'AI PEUR
J'ai faim
J'ai besoin de pain
Juste le pain, sans le vin !
La tête pleine de pensées parasites,
Les oreilles bouchées par le bruit des bombes,
Ces bombes lacrymogènes,
Qui ont terni l'éclat de mes yeux,
Phares allumés sans lumière,
Sous un soleil sombre,
Mais qui brûle comme un feu de désert,
Bouche béante, langue pendante,
La gorge gourde et sèche,
Le cou tendu vers l'infini que je cherche
Pour m'agripper à la vie,
Le ventre creux,
Où s'entremêlent mes viscères vides,
Où miaulent mes tripes en détresse,
Le bas-ventre mort d'inanition,
Mort d'un sevrage forcé,
Mort faute d'attention complice,
Les jambes frêles et légères,
Supportant mal mon corps maigre et vacillant,
Je vais vers l'inconnu pour chercher la vie.
J'ai faim
J'ai besoin de pain
Juste le pain, sans le vin !
Mais sur mon dos fragile s'abat la matraque,
Sur l'asphalte surchauffée gît mon corps,
Coule mon sang,
Le sang de la faim,
La faim qui m'étreint, qui m'étrangle !
La faim qui bloque mes reins !
Hier rampant sous la table du voisin cossu,
A la recherche de miettes parfumées,
Tombées de sa table de déjeuner garnie,
M'ont écrasé les doigts les sabots de son fils !
"Pour la poubelle, gros chien !" m'a lancé l'enfant
"Chien je suis parce que je n'ai rien
Chien, tu l'es aussi parce que tu n'es rien
Rien d'autre qu'un monticule de poussière"
Ai-je répondu à l'enfant du voisin bourru.
Aujourd'hui c'est la police
Qui me traite comme un vaurien,
Reniant mon droit au pain quotidien,
Mon droit aux délices de la vie !
J'ai faim !
Je pleure !!
Je souffre !!!
Je crève !!!!
Elle engloutit chacun de mes rêves,
Cette mondialisation qui ressemble à un gouffre,
Et elle m'éloigne toujours du moindre bonheur,
Et pour moi la queue du diable est comme sans fin.
J'ai faim
J'ai peur
J'ai peur
De demain.
Moi qui dors
Sur un tapis d'or
Comment la faim aux couleurs de la mort
Arrive-t-elle ainsi à menacer mon sort ?
A qui poser cette question
Sans encourir une arrestion
De la police-pantin
Aux ordres des vampires bon teint
Qui dirigent mon pays
Mon pays dont la devise est trahie !
J'ai faim
J'ai peur
J'ai peur
De demain
Si demain
Pour moi
Il y aura.
J'ai besoin de pain
Juste le pain, sans le vin !
La tête pleine de pensées parasites,
Les oreilles bouchées par le bruit des bombes,
Ces bombes lacrymogènes,
Qui ont terni l'éclat de mes yeux,
Phares allumés sans lumière,
Sous un soleil sombre,
Mais qui brûle comme un feu de désert,
Bouche béante, langue pendante,
La gorge gourde et sèche,
Le cou tendu vers l'infini que je cherche
Pour m'agripper à la vie,
Le ventre creux,
Où s'entremêlent mes viscères vides,
Où miaulent mes tripes en détresse,
Le bas-ventre mort d'inanition,
Mort d'un sevrage forcé,
Mort faute d'attention complice,
Les jambes frêles et légères,
Supportant mal mon corps maigre et vacillant,
Je vais vers l'inconnu pour chercher la vie.
J'ai faim
J'ai besoin de pain
Juste le pain, sans le vin !
Mais sur mon dos fragile s'abat la matraque,
Sur l'asphalte surchauffée gît mon corps,
Coule mon sang,
Le sang de la faim,
La faim qui m'étreint, qui m'étrangle !
La faim qui bloque mes reins !
Hier rampant sous la table du voisin cossu,
A la recherche de miettes parfumées,
Tombées de sa table de déjeuner garnie,
M'ont écrasé les doigts les sabots de son fils !
"Pour la poubelle, gros chien !" m'a lancé l'enfant
"Chien je suis parce que je n'ai rien
Chien, tu l'es aussi parce que tu n'es rien
Rien d'autre qu'un monticule de poussière"
Ai-je répondu à l'enfant du voisin bourru.
Aujourd'hui c'est la police
Qui me traite comme un vaurien,
Reniant mon droit au pain quotidien,
Mon droit aux délices de la vie !
J'ai faim !
Je pleure !!
Je souffre !!!
Je crève !!!!
Elle engloutit chacun de mes rêves,
Cette mondialisation qui ressemble à un gouffre,
Et elle m'éloigne toujours du moindre bonheur,
Et pour moi la queue du diable est comme sans fin.
J'ai faim
J'ai peur
J'ai peur
De demain.
Moi qui dors
Sur un tapis d'or
Comment la faim aux couleurs de la mort
Arrive-t-elle ainsi à menacer mon sort ?
A qui poser cette question
Sans encourir une arrestion
De la police-pantin
Aux ordres des vampires bon teint
Qui dirigent mon pays
Mon pays dont la devise est trahie !
J'ai faim
J'ai peur
J'ai peur
De demain
Si demain
Pour moi
Il y aura.
15.4.08
PÉKIN 2008 : NON À L'AMALGAME !
Pourquoi avoir attendu les JO de Pékin pour réveiller la crise au Tibet ? Pourquoi ne parler que du Tibet alors qu'un drame est en train de se produire au Darfour ?
Je pense que la crise au Tibet n'a jamais été oubliée par tous ceux qui luttent pour les droits de l'homme dans le monde. Si aujourd'hui on en parle plus qu'hier, c'est parce que la Chine qui est à l'origine des souffrances du peuple tibétain a demandé et obtenu l'organisation des JO. Pour de nombreuses personnalités des mondes politique et sportif et des organisations civiles - quelle sordide hypocrisie que de soutenir que les JO ne sont pas politiques ! - la Chine pourrait tenir sa promesse de respecter les droits de l'homme au Tibet. Ces personnalités ont-elles été dupes, naïves ou complaisantes ? La réalité est là : la Chine n'a pas amélioré son regard sur le Tibet. Pourtant, si elle le veut, elle le pourra. Voilà pourquoi des personnes, conscientes de l'enjeu des JO - l'humanité a les yeux rivés sur la Chine - et se disant que c'est une occasion rare offerte au monde pour faire changer à la Chine son fusil d'épaule, s'activent, se mobilisent, se battent, pour que la paix revienne au Tibet. Passés les JO, les projecteurs braqués sur la Chine éteints, les attentions tournées ailleurs, quel autre grand moyen de pression peut-être utilisé contre la Chine pour rétablir le droit des Tibétains à la justice et à la liberté ? Aucun. Les JO avaient donc été considérés comme une aubaine pour les Tibétains et tous ceux qui compatissent à leur douleur. On peut appeler ça de l'opportunisme, mais ce serait alors un opportunisme de bon aloi, un opportunisme à caractère humanitaire.
Quant à ceux qui, comme Marie-Roger Biloa que j'admire beaucoup du reste, ne comprennent pas qu'on ne parle que du Tibet et pas du Darfour, je crois qu'ils mélangent tout. Je l'ai dit plus haut, si l'on parle du Tibet c'est parce que la Chine, instigatrice des violences au Tibet est sous le feu des rampes.
Si un jour le Soudan demande et obtient l'organisation d'un grand événement international, il va sans dire que tous les mouvements qui luttent aujourd'hui en silence pour la paix au Darfour se feront entendre pour que Khartoum respecte d'abord les droits des populations du Darfour. Ce sera alors une bonne occasion de pression dont on devra profiter pleinement ! Mais rien ne lie directement la Chine au Darfour. Même si elle soutient le gouvernement soudanais qui a une grande responsabilité dans le massacre en cours au Darfour. Chaque chose en son temps et à chaque tête sa casquette.
Peu importe si tous les mouvements actuels en faveur du Tibet ne donnent rien. Ce ne sera pas faute d'avoir essayé. La lucha siempre continuarà.
Je pense que la crise au Tibet n'a jamais été oubliée par tous ceux qui luttent pour les droits de l'homme dans le monde. Si aujourd'hui on en parle plus qu'hier, c'est parce que la Chine qui est à l'origine des souffrances du peuple tibétain a demandé et obtenu l'organisation des JO. Pour de nombreuses personnalités des mondes politique et sportif et des organisations civiles - quelle sordide hypocrisie que de soutenir que les JO ne sont pas politiques ! - la Chine pourrait tenir sa promesse de respecter les droits de l'homme au Tibet. Ces personnalités ont-elles été dupes, naïves ou complaisantes ? La réalité est là : la Chine n'a pas amélioré son regard sur le Tibet. Pourtant, si elle le veut, elle le pourra. Voilà pourquoi des personnes, conscientes de l'enjeu des JO - l'humanité a les yeux rivés sur la Chine - et se disant que c'est une occasion rare offerte au monde pour faire changer à la Chine son fusil d'épaule, s'activent, se mobilisent, se battent, pour que la paix revienne au Tibet. Passés les JO, les projecteurs braqués sur la Chine éteints, les attentions tournées ailleurs, quel autre grand moyen de pression peut-être utilisé contre la Chine pour rétablir le droit des Tibétains à la justice et à la liberté ? Aucun. Les JO avaient donc été considérés comme une aubaine pour les Tibétains et tous ceux qui compatissent à leur douleur. On peut appeler ça de l'opportunisme, mais ce serait alors un opportunisme de bon aloi, un opportunisme à caractère humanitaire.
Quant à ceux qui, comme Marie-Roger Biloa que j'admire beaucoup du reste, ne comprennent pas qu'on ne parle que du Tibet et pas du Darfour, je crois qu'ils mélangent tout. Je l'ai dit plus haut, si l'on parle du Tibet c'est parce que la Chine, instigatrice des violences au Tibet est sous le feu des rampes.
Si un jour le Soudan demande et obtient l'organisation d'un grand événement international, il va sans dire que tous les mouvements qui luttent aujourd'hui en silence pour la paix au Darfour se feront entendre pour que Khartoum respecte d'abord les droits des populations du Darfour. Ce sera alors une bonne occasion de pression dont on devra profiter pleinement ! Mais rien ne lie directement la Chine au Darfour. Même si elle soutient le gouvernement soudanais qui a une grande responsabilité dans le massacre en cours au Darfour. Chaque chose en son temps et à chaque tête sa casquette.
Peu importe si tous les mouvements actuels en faveur du Tibet ne donnent rien. Ce ne sera pas faute d'avoir essayé. La lucha siempre continuarà.
ZIMBABWÉ : MBÉKI LA BÉQUILLE DE MUGABÉ ?
Au moment où les populations zimbabwéennes retiennent leur souffle, craignant que leur pays ne bascule dans une violence aveugle, le président sud-africain, Thabo Mbéki, sortant d'un entretien avec Robert Mugabé, a déclaré sans sourciller qu'il n'y a pas de feu à la maison, pas de conflit ni de risque de conflit. Soutenant ainsi, très clairement, son homologue zimbabwéen, au grand dam de ceux de ses pairs qui pensent - sont-ils sincères ? - qu'il faut faire quelque chose pour éviter un "Kénya bis".
Thabo Mbéki a, on commence à le comprendre, sa façon bien à lui de se faire remarquer sur l'échiquier politique international : s'opposer à l'opinion de la majorité. Sa position sur le sida dans son pays est la meilleure illustration de son penchant nihiliste ou "négationniste". Tant pis !
Succéder à une légende ne suffit pas, ni pour entrer dans la légende, ni pour être soi-même une légende.
Au sein du syndicat des chefs d'État africains, la solidarité dans le mal fait son petit bonhomme de chemin. Alors, pourquoi Mbéki ne serait-il pas la béquille de son ami Mugabé ?
Une chose est sûre : aujourd'hui le Zimbabwé est abandonné à son sort. Les spécialistes des interventions rapides attendent. Quand le feu s'allumera, ils courront vers le Zimbabwé pour l'éteindre. A leur façon. C'est dommage. Pauvre Afrique !!!
Thabo Mbéki a, on commence à le comprendre, sa façon bien à lui de se faire remarquer sur l'échiquier politique international : s'opposer à l'opinion de la majorité. Sa position sur le sida dans son pays est la meilleure illustration de son penchant nihiliste ou "négationniste". Tant pis !
Succéder à une légende ne suffit pas, ni pour entrer dans la légende, ni pour être soi-même une légende.
Au sein du syndicat des chefs d'État africains, la solidarité dans le mal fait son petit bonhomme de chemin. Alors, pourquoi Mbéki ne serait-il pas la béquille de son ami Mugabé ?
Une chose est sûre : aujourd'hui le Zimbabwé est abandonné à son sort. Les spécialistes des interventions rapides attendent. Quand le feu s'allumera, ils courront vers le Zimbabwé pour l'éteindre. A leur façon. C'est dommage. Pauvre Afrique !!!
10.4.08
ZIMBABWÉ : QUELLE BOUÉE DE SAUVETAGE ?
J'ai peur
Peur pour le peuple zimbabwéen
Dont le navire balance
Sur des eaux dangereuses !
J'ai peur
Peur des signes du signe indien
Dans un pays en décadence
Malgré ses terres prometteuses !
Et je me demande
Ce que fait l'Union Africaine
Pour éviter un autre Kénya
Doit-on toujours attendre
Que se déclenche le feu
Pour chercher à l'éteindre ?
Doit-on attendre, attendre
Que des jeunes, des enfants, des femmes,
Innocentes victimes de politiques nombrilistes,
Tombent
Avant d'aller protéger les autres ?
N'y a-t-il pas moyen de prévenir les conflits
En tuant dans l'oeuf
Les vélléités d'éternisation au pouvoir ?
En condamnant
Les tripatouillages des Constitutions ?
En excluant
Des sommets de chefs d'État
Les présidents-rois
Qui tiennent à mourir au pouvoir
Et à passer le relais à leurs enfants
Et qui ne s'en cachent pas ?
Où va le Zimbabwé aujourd'hui ?
Où sera-t-il demain
Si tout le monde se tait
Même si tout le monde sait
De quoi son sort est fait
Dans les conditions troubles de l'heure ?
Le nationalisme mugabéen
Nourrit-il les Zimbabwéens ?
La révolte contre les Blancs
Ne relève-t-elle pas
D'un racisme primaire
Et d'un ostrascisme pervers ?
Aura-t-on fait un bon pas
Si à ce jeu on prête le flanc ?
A plus de 80 ans
Après 28 ans au pouvoir
N'est-ce pas plus sage
De laisser luir sur le pays
Un nouveau soleil ?
La vie et l'avis de nos partisans
Sont-ils plus importants
Que ceux des autres dont nous sommes aussi le Chef ?
La démocratie doit-elle s'imposer par la force au peuple ?
Et la dictature ?
Et la tyrannie ?
Comment se vivent-elles alors dans un pays ?
Dommage que l'Union Africaine
Soit dirigée par des hommes politiques partisans !
Vraiment dommage !!
Car,
Comme un syndicat de travailleurs inconscients
On est plus en faveur de la solidarité dans le mal
Que de la solidarité dans le malheur !
On se soutient entre forts pour brimer les faibles
Parce qu'on pense
"Le renard passe, passe,
Chacun a son tout chez le coiffeur".
Et soutenir un fort
C'est être sûr d'avoir un soutien fort
Quand après le beau temps
La pluie viendra.
Sinon, comment comprendre
L'intervention musclée aux Comores
Sur "l'île rebelle" d'Anjouan,
Alors même qu'il y a eu sur le continent
Des précédents pires ?
Attention !
Le Zimbabwé
Est sur des eaux agitées
Il a besoin d'une bouée
D'une vraie bouée de sauvetage
Pour prendre le bon virage !
On est fatigués des crises à la con
Comme en Côte d'Ivoire
Au Togo
Au Kénya !
On est fatigués
D'une Afrique Angola
D'une Afrique Rwanda
D'une Afrique Libéria
D'une Afrique Sierra Leone !
On est fatigués
Des minuar,
Des finul,
Des monuc,
Des minurso,
Des onuci !
On est fatigués
Des opérations Turquoise
Des opérations Barracuda
Des opérations Scorpion
Des opérations Providence
Des opérations machin-chose-truc !
On est fatigués des Eufor
Qui ne nous aident point
À faire le moindre effort
Pour manger à notre faim au moins !
ON EST FATIGUÉS !!!
Mais en attendant une Union Africaine
Aux mains de vrais leaders
Pouvant conduire à de vrais États-Unis d'Afrique
N'oublions pas...
Le Zimbabwé nous regarde
Ne détournons pas la tête
Il cherche dans nos yeux une raison d'espérer
Donnons-lui cet espoir !
Peur pour le peuple zimbabwéen
Dont le navire balance
Sur des eaux dangereuses !
J'ai peur
Peur des signes du signe indien
Dans un pays en décadence
Malgré ses terres prometteuses !
Et je me demande
Ce que fait l'Union Africaine
Pour éviter un autre Kénya
Doit-on toujours attendre
Que se déclenche le feu
Pour chercher à l'éteindre ?
Doit-on attendre, attendre
Que des jeunes, des enfants, des femmes,
Innocentes victimes de politiques nombrilistes,
Tombent
Avant d'aller protéger les autres ?
N'y a-t-il pas moyen de prévenir les conflits
En tuant dans l'oeuf
Les vélléités d'éternisation au pouvoir ?
En condamnant
Les tripatouillages des Constitutions ?
En excluant
Des sommets de chefs d'État
Les présidents-rois
Qui tiennent à mourir au pouvoir
Et à passer le relais à leurs enfants
Et qui ne s'en cachent pas ?
Où va le Zimbabwé aujourd'hui ?
Où sera-t-il demain
Si tout le monde se tait
Même si tout le monde sait
De quoi son sort est fait
Dans les conditions troubles de l'heure ?
Le nationalisme mugabéen
Nourrit-il les Zimbabwéens ?
La révolte contre les Blancs
Ne relève-t-elle pas
D'un racisme primaire
Et d'un ostrascisme pervers ?
Aura-t-on fait un bon pas
Si à ce jeu on prête le flanc ?
A plus de 80 ans
Après 28 ans au pouvoir
N'est-ce pas plus sage
De laisser luir sur le pays
Un nouveau soleil ?
La vie et l'avis de nos partisans
Sont-ils plus importants
Que ceux des autres dont nous sommes aussi le Chef ?
La démocratie doit-elle s'imposer par la force au peuple ?
Et la dictature ?
Et la tyrannie ?
Comment se vivent-elles alors dans un pays ?
Dommage que l'Union Africaine
Soit dirigée par des hommes politiques partisans !
Vraiment dommage !!
Car,
Comme un syndicat de travailleurs inconscients
On est plus en faveur de la solidarité dans le mal
Que de la solidarité dans le malheur !
On se soutient entre forts pour brimer les faibles
Parce qu'on pense
"Le renard passe, passe,
Chacun a son tout chez le coiffeur".
Et soutenir un fort
C'est être sûr d'avoir un soutien fort
Quand après le beau temps
La pluie viendra.
Sinon, comment comprendre
L'intervention musclée aux Comores
Sur "l'île rebelle" d'Anjouan,
Alors même qu'il y a eu sur le continent
Des précédents pires ?
Attention !
Le Zimbabwé
Est sur des eaux agitées
Il a besoin d'une bouée
D'une vraie bouée de sauvetage
Pour prendre le bon virage !
On est fatigués des crises à la con
Comme en Côte d'Ivoire
Au Togo
Au Kénya !
On est fatigués
D'une Afrique Angola
D'une Afrique Rwanda
D'une Afrique Libéria
D'une Afrique Sierra Leone !
On est fatigués
Des minuar,
Des finul,
Des monuc,
Des minurso,
Des onuci !
On est fatigués
Des opérations Turquoise
Des opérations Barracuda
Des opérations Scorpion
Des opérations Providence
Des opérations machin-chose-truc !
On est fatigués des Eufor
Qui ne nous aident point
À faire le moindre effort
Pour manger à notre faim au moins !
ON EST FATIGUÉS !!!
Mais en attendant une Union Africaine
Aux mains de vrais leaders
Pouvant conduire à de vrais États-Unis d'Afrique
N'oublions pas...
Le Zimbabwé nous regarde
Ne détournons pas la tête
Il cherche dans nos yeux une raison d'espérer
Donnons-lui cet espoir !
8.4.08
PÉKIN 200 : LA FLAMME DES DRAMES !
Il n' y a rien à faire, les Jeux Olympiques, dans leur forme actuelle, sont éminemment politiques. La rime n'est pas gratuite ! Ce sont des jeux d'intérêts au relent de la mondialisation perverse.
Sinon, comment comprendre qu'à un pays comme la Chine, connue par tous comme un des plus grands mouroirs des libertés individuelles, un des plus vastes cimetières des droits humains, on accorde l'organisation de la plus grande compétition pluridisciplinaire du monde. "La Chine a promis de changer", dit-on. On a donc misé sur la bonne foi d'un pays qui, dans le cadre de sa nouvelle politique d'invasion impérialiste du monde, veut faire feu de tout bois, pour être visible et incontournable. On a oublié que le vieux caniche ne change pas du jour au lendemain sa façon éhontée de s'asseoir. On a oublié les horreurs d'un régime qui continue de faire souffrir des hommes, des femmes, des enfants, qui ont perdu à jamais, le droit de rêver au bonheur. On a oublié les massacres au Tibet dont le leader spirituel, Tenzin Gyatso, le 14ème Dalaï Lama, vit en exil depuis quarante-neuf ans. Un demi-siècle presque !
Aujourd'hui, la Communauté internationale semble accorder du crédit aux élucubrations des dirigeants chinois qui laissent entendre à qui les écoute que cet homme marqué par la misère qu'on fait subir à son peuple est "un agitateur". On a oublié que Le Dalaï Lama a reçu en 1989, le Prix Nobel de la Paix. Parce qu'il prônait, malgré les pleurs incessants des Tibétains qui en avaient marre de l'oppression chinoise, "la voix du milieu", c'est-à-dire, l'option du dialogue et du règlement pacifique de la crise. On a oublié cela, soit parce que ce monstre hybride qu'on appelle communauté internationale a la mémoire courte, soit parce qu'on pense que le pouvoir chinois prime sur le droit tibétain.
Le club des intéressés du monde qui font la pluie et le beau temps a décidé que les J.O. soient maintenus en Chine. Envers et contre tous ceux qui aspirent à l'équité, à la justice, à la liberté.
J'en ai entendu évoquer les J.O. d'Athènes 2004, quand ce pays était en plein conflit "turcs-chypriotes". Les belligérants auraient tu leurs rancoeurs le temps qu'avaient duré les jeux. Alors pourquoi pas en Chine ? Comme si le monde ne devrait pas changer de mentalité, pour promouvoir la paix et le respect des droits humains au fil des années ! Comme si la Chine était la Grèce ! Comme si la Chine ne devait pas faire mieux que des promesses fallacieuses pour jeter de la poudre aux yeux de ceux qui veulent jouer les voyeurs !
On accuse les Tibétains de casser, de brûler, de tuer...
Personne ne doit excuser des actes de violence, c'est vrai. Mais est-ce pour autant que l'on doive oublier que la révolte, la vraie révolte, n'est que la fille légitime d'une trop longue résignation sans espoir ? Peut-on, doit-on, en vouloir à un être humain qui, lassé d'être piétiné, bafoué, humilié, laisse se manifester son instinct de survie ? Surtout quand on n'a rien fait pour qu'il n'en arrive pas à ce point !
Il paraît que la flamme olympique a pour objet de "diffuser le message de paix et d'amitié des peuples unis dans un monde, un rêve". Est-ce vrai ? Si oui, alors les organisateurs des Jeux Olympiques se moquent de la race humaine. Parce qu'un pays qui en annexe un autre n'a pas de message d'amitié à communiquer au reste du monde. Un pays tortionnaire, meurtrier et impérialiste n'a pas le même rêve qu'un pays épris de liberté, de paix et de justice.
Autant renommer ces jeux qui, j'en suis sûr, ne font plus honneur aux dieux de la Grèce antique.
Cette flamme qui est en train de faire un honteux tour du monde n'est pas une flamme olympique. C'est une flamme politique. La flamme de l'injustice, de l'impunité, de la dictature. La flamme des drames.
Voilà pourquoi je dis : À BAS PÉKIN 2008 !!!
Photo : ©Harandane DICKO
Sinon, comment comprendre qu'à un pays comme la Chine, connue par tous comme un des plus grands mouroirs des libertés individuelles, un des plus vastes cimetières des droits humains, on accorde l'organisation de la plus grande compétition pluridisciplinaire du monde. "La Chine a promis de changer", dit-on. On a donc misé sur la bonne foi d'un pays qui, dans le cadre de sa nouvelle politique d'invasion impérialiste du monde, veut faire feu de tout bois, pour être visible et incontournable. On a oublié que le vieux caniche ne change pas du jour au lendemain sa façon éhontée de s'asseoir. On a oublié les horreurs d'un régime qui continue de faire souffrir des hommes, des femmes, des enfants, qui ont perdu à jamais, le droit de rêver au bonheur. On a oublié les massacres au Tibet dont le leader spirituel, Tenzin Gyatso, le 14ème Dalaï Lama, vit en exil depuis quarante-neuf ans. Un demi-siècle presque !
Aujourd'hui, la Communauté internationale semble accorder du crédit aux élucubrations des dirigeants chinois qui laissent entendre à qui les écoute que cet homme marqué par la misère qu'on fait subir à son peuple est "un agitateur". On a oublié que Le Dalaï Lama a reçu en 1989, le Prix Nobel de la Paix. Parce qu'il prônait, malgré les pleurs incessants des Tibétains qui en avaient marre de l'oppression chinoise, "la voix du milieu", c'est-à-dire, l'option du dialogue et du règlement pacifique de la crise. On a oublié cela, soit parce que ce monstre hybride qu'on appelle communauté internationale a la mémoire courte, soit parce qu'on pense que le pouvoir chinois prime sur le droit tibétain.
Le club des intéressés du monde qui font la pluie et le beau temps a décidé que les J.O. soient maintenus en Chine. Envers et contre tous ceux qui aspirent à l'équité, à la justice, à la liberté.
J'en ai entendu évoquer les J.O. d'Athènes 2004, quand ce pays était en plein conflit "turcs-chypriotes". Les belligérants auraient tu leurs rancoeurs le temps qu'avaient duré les jeux. Alors pourquoi pas en Chine ? Comme si le monde ne devrait pas changer de mentalité, pour promouvoir la paix et le respect des droits humains au fil des années ! Comme si la Chine était la Grèce ! Comme si la Chine ne devait pas faire mieux que des promesses fallacieuses pour jeter de la poudre aux yeux de ceux qui veulent jouer les voyeurs !
On accuse les Tibétains de casser, de brûler, de tuer...
Personne ne doit excuser des actes de violence, c'est vrai. Mais est-ce pour autant que l'on doive oublier que la révolte, la vraie révolte, n'est que la fille légitime d'une trop longue résignation sans espoir ? Peut-on, doit-on, en vouloir à un être humain qui, lassé d'être piétiné, bafoué, humilié, laisse se manifester son instinct de survie ? Surtout quand on n'a rien fait pour qu'il n'en arrive pas à ce point !
Il paraît que la flamme olympique a pour objet de "diffuser le message de paix et d'amitié des peuples unis dans un monde, un rêve". Est-ce vrai ? Si oui, alors les organisateurs des Jeux Olympiques se moquent de la race humaine. Parce qu'un pays qui en annexe un autre n'a pas de message d'amitié à communiquer au reste du monde. Un pays tortionnaire, meurtrier et impérialiste n'a pas le même rêve qu'un pays épris de liberté, de paix et de justice.
Autant renommer ces jeux qui, j'en suis sûr, ne font plus honneur aux dieux de la Grèce antique.
Cette flamme qui est en train de faire un honteux tour du monde n'est pas une flamme olympique. C'est une flamme politique. La flamme de l'injustice, de l'impunité, de la dictature. La flamme des drames.
Voilà pourquoi je dis : À BAS PÉKIN 2008 !!!
Photo : ©Harandane DICKO
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