Monsieur le Président,
Je n’ai voté ni pour vous, ni pour l’autre. Mais je suis de ceux qui n’ont jamais douté de votre victoire. Et je ne me suis jamais lassé de le faire savoir. Aujourd’hui, après cette gigantesque cérémonie d’investiture qui vous consacre définitivement cinquième président de la République de Côte d’Ivoire, je m’autorise à vous adresser toutes mes félicitations. Je suis fier de vous, d’abord pour votre grande patience qui a évité à la Côte d’Ivoire encore plus de sang, encore plus de corps dans les rues comme dans les buissons, les fourrés, les puits ici et là, encore plus de charniers. Je suis fier de vous aussi à cause de votre engagement toujours renouvelé à réconcilier tous les Ivoiriens. Enfin, je suis fier de vous pour avoir, à peine installé, déjà ouvert les portes de notre pays au monde à travers cette belle fête qui a rassemblé dans la Cité des Caïmans, plusieurs centaines de personnalités de l’Afrique et du reste du monde et plusieurs milliers d’Ivoiriens, ivres du bonheur de savourer la victoire de la démocratie sur la tyrannie. Oui, vous semblez être en train d’ouvrir les vannes d’une nouvelle espérance. Et pourtant…
Monsieur le Président,
Et pourtant, c’est maintenant que le plus dur va vraiment commencer pour vous. Officiellement intronisé, vous voici pleinement président. Sur la chaire du pouvoir. Ce pouvoir qui semble faire toujours oublier à ceux qui le détiennent, leurs plus belles promesses. Ce pouvoir qui a tendance à transfigurer les anges qui le prennent et en fait des monstres, des vampires qui se gavent goulûment du sang du peuple donne l’onction suprême. Ce pouvoir qui donne l’impression de toujours corrompre le coeur, de toujours avilir l’esprit, de toujours déséquilibrer la raison de ceux qui y accèdent. Voici pourquoi, malgré la brise de l’espoir que tu fais souffler sur le pays, j’ai des craintes. Des craintes par rapport à ce que vous allez faire concrètement pour que le tissu social ivoirien en lambeaux puisse être totalement recousu, sans déplaire ni au regard, ni au toucher. Des craintes qui se justifient par la présence du piège des réflexes partisans, habituels en Afrique, qui peuvent vous confiner dans un cercle trop militant qui ignore les autres ou qui fait tout pour récupérer à son profit tous les actes que vous poserez. Car, dans un pays où chacun demande à Dieu une bonne occasion pour sortir du trou, l’accession à la présidence d’un ami ou d’un parent ou de l’ami d’un parent ou du parent d’un ami, suscite tous les appétits, même les plus obscènes, mêmes les plus insensés. En fait, l’étau le plus dangereux qui peut étouffer un homme d’Etat, c’est son entourage, si celui-ci n’a pas une bonne éducation morale et sociale.
Monsieur le Président,
Je sais qu’ils sont nombreux, ceux qui, comme moi, tout en étant fier de votre investiture en tant que Président de la République, ont peur de ce que demain leur réserve. Des maladresses de votre part ne réveilleront-elles pas de vieux démons qui semblent pour le moment s’éloigner du pays ? Saurez-vous résister tout le temps de votre mandat aux provocations dont le seul but sera de vous pousser à l’erreur politique qui pourrait justifier une « rébellion » ? Le processus de « Dialogue, Vérité, Réconciliation » se déroulera-t-il de la façon la plus équilibrée qui soit ? Les résultats des travaux de la Commission présidée par Charles Konan Banny seront-ils suffisamment justes – le mot Justice n’apparaissant pas dans la dénomination officielle de cette Commission – pour être acceptés par tous ?
Monsieur le Président,
C’est vrai que vous nous rassurez déjà par vos discours emprunts d’humilité et de sagesse. Mais les actes suivront-ils le sillon des mots ? Vous n’êtes pas sans savoir que les Ivoiriens ont aujourd’hui plus besoin d’actes que de discours, si beaux, si francs soient-ils. Ils ont besoin de manger à leur faim. Ils ont besoin de pouvoir se soigner, se vêtir, se former, travailler. Les Ivoiriens ont besoin de vivre ! Ils ont déjà trop écouté, trop entendu. Et tous ces discours, aussi beaux, aussi humanistes et aussi pleins d’amour les uns que les autres, ne leur ont apporté, en fin de compte, que douleur, souffrance et misère. Les mots n’ont pas empêché les morts ! Alors, les Ivoiriens ont besoin d’actes courageux et forts qui changent le quotidien des femmes, des hommes, des enfants de la Cote d’Ivoire. Les Ivoiriens ont d’abord besoin de se sentir vivre, de se savoir à l’abri des armes, d’être libres d’aller et de venir sans menaces. Et alors, sans le moindre effort, ils se surprendront eux-mêmes en train de vivre ensemble. Parce que « vivre ensemble » ne s’impose pas, ne s’improvise pas. C’est un acte naturel spontané. Il s’accomplit inconsciemment quand il n’y a en face, ni préjugés, ni sentiment d’injustice. Quand l’autre nous voit tel que nous le voyons : un être humain, un mortel, un semblable. En dehors du prisme déformant de la race, de l’ethnie, de la religion, de l’appartenance politique…
Cher Président,
La première œuvre de reconstruction dont la Côté d’Ivoire a grand besoin aujourd’hui, c’est d’abord la reconstruction des mentalités. Pour « faire le deuil de nos rancœurs », nous devons d’abord pouvoir faire le deuil de l’ivoirité qui est la mère de ces rancoeurs. Nous devons opérer en nous-mêmes une profonde reconversion mentale qui non seulement nous ouvre aux autres, mais nous pousse aussi vers les autres. Mais c’est vous qui pouvez nous donner l’impulsion nécessaire pour réaliser cette reconversion. Par l’exemple. Par des réformes intelligentes, surtout au niveau du système éducatif ivoirien. Vous savez que l’école ivoirienne est la plus grosse plaie de la Côte d’Ivoire qui a besoin du plus sérieux des pansements. Il faut « déserpentiser » l’école empoisonnée par le venin d’un patriotisme violent et insolent. Et cela devra être une priorité parmi vos priorités car, il y va de la naissance d’une génération d’élèves et étudiants consciencieux et responsables, débarrassés de l’esprit de la machette et des grèves politiques.
Oui, Monsieur le Président,
La Côte d’Ivoire nouvelle a besoin d’une école nouvelle pour produire jeunesse nouvelle capable de participer valablement à l’édification de l’Afrique nouvelle. Le pays vous en sera profondément reconnaissant.
Encore une fois, Monsieur le Président, toutes mes félicitations et bon vent et à vous et à tous ceux qui vous accompagneront sur le chemin périlleux de la renaissance ivoirienne. Je crois que maintenant, on peut vraiment dire, sans démagogie : « La Côte d’Ivoire is back ! »
Merci monsieur le Président.
MINGA
23.5.11
18.5.11
CRISE IVOIRIENNE : Quand des prostitués en soutane assassinent Dieu !
La longue crise qui secoue la Côte d’Ivoire m’a permis de comprendre une chose : c’est quand s’installe la chienlit que prolifère la vermine. Cette crise qui, en réalité, a commencé en 1993 avec le décès du premier président de la République de Côte d’Ivoire, a révélé au monde que les croque-morts sont ailleurs que dans les pompes funèbres. Je ne parlerai pas ici des marchands d’armes qui se lèchent les babines, heureux de pouvoir faire de bonnes affaires. Je ne parlerai pas non plus des mercenaires qui jubilent, fiers de pouvoir gagner beaucoup d’argent en tuant beaucoup de gens ! Ceux qui m’intéressent sont ceux qui, censés ramener à l’enclos les brebis égarées, vont plutôt casser l’enclos pour disperser les brebis : les prêtres, les pasteurs, les imams. Mais surtout les premiers, pour le cas ivoirien
Ils ont poussé partout en Eburnie, comme des champions vénéneux sur du bois mort aux premières pluies de l’année ! Ils s’autoproclament pasteurs, s’auto investissent apôtres ou prophètes et se désignent comme porte-parole de Dieu. Ils sont nombreux, très nombreux, les prophètes et apôtres en Côte d’Ivoire. Ivoiriens ou de la sous -région, profitant de la fertilité du terreau pour y jeter les graines de leurs bondieuseries, turpitudes et stupidités. Parmi les plus célèbres, on peut citer les prophètes ivoiriens Eugène 1er et Kacou Séverin et l’apôtre ghanéen Abdramane Asaré. Mais surtout le plus illustre d’entre tous, qui aime se prévaloir d’être fils d’un imam et pasteur à Ouragahio, le village natal de Laurent Gbagbo, désormais surnommé le boucher des lagunes : le pasteur prophète Koné Malachie (se prononce Malaki).
Ce dernier est bien connu pour ses déclarations tonitruantes qui ont souvent semé la confusion et le doute dans l’esprit de nombreux croyants modérés, alors que pour les croyants zélés, chaque prophétie non accomplie de leur maître à penser est la preuve que « les voies de Dieu sont insondables » et que le pasteur est vraiment oint par l’esprit divin.
Par exemple, à quelques semaines du premier tour de la présidentielle ivoirienne qui s’est tenu le 28 novembre 2010, le prophète Koné Malachie disait de façon péremptoire que Dieu lui avait dit que les élections n’auront pas lieu et que, à l’issue d’un Conseil céleste présidé par Dieu, il a été décidé que Laurent Gbagbo sera imposé à la Côte d’Ivoire, parce qu’il est un chef d’Etat prédestiné qui fera encore au moins dix autres années à la tête de son pays. Les élections ont eu lieu. Koné Malachie a annoncé une guerre de six jours qui va se conclure par une intervention divine en puissance le jour où les chars de l’armée française encerclant le palais présidentiel où se trouvera le président Laurent Gbagbo, seront prêts à tirer. On connaît la suite. La guerre a duré plus de dix jours. Le boulanger a été cueilli au Palais sans cette intervention tant attendue, même par le couple présidentiel, car Simone Gbagbo se serait écriée « Malachie nous a trompés ! »
Après l’arrestation des Gbagbo le 11 avril 2011, le même Koné Malachie a déclaré que 33 jours plus tard, ils seront libérés par Dieu qui les conduira triomphalement au Palais présidentiel pour reprendre leurs fonctions. Les jours bien comptés, le vendredi 13 mai dernier était le 33ème jour. Tous les chrétiens qui croyaient encore à Malachie (et ils sont nombreux les désespérés qui s’accrochent à tout) attendaient avec ferveur et dévotion cette date « messianique ». Nous sommes aujourd’hui lundi 17 mai. Le miracle attendu n’a pas eu lieu.
N’oublions pas que c’est ce prophète qui avait dit avoir reçu de Dieu la révélation selon laquelle la guerre commencée le 19 septembre 2002 prendra fin le 19 septembre 2009. On connaît la suite. Avant que les hostilités ne reprennent à la suite des élections, la flamme de la paix consacrant la fin officielle de la guerre a été allumée à Bouaké le 30 juillet 2007.
Le même Koné Malachie est celui qui a célébré le deuxième mariage de Laurent Gbagbo avec Nady Bamba, affirmant que la Bible n’interdit pas la polygamie au chrétien.
L’apôtre ghanéen, Abdramane Christian Asré, fondateur de la Mission Christ pour le monde musulman, s’en prend, quant à lui, aux « faux bergers » et laisse entendre qu’il est le meilleur. Quelques extraits de ses propos : « Quand on prie Dieu, il répond toujours. Je suis longtemps resté en Côte d’Ivoire que je connais bien. Et je peux affirmer qu’il n’y a que de faux bergers en Côte d’Ivoire. Aucun d’entre eux ne dit la vérité. Beaucoup parmi eux sont plus intéressés par l’argent que par les choses célestes… La mort va frapper et nettoyer la classe politique ivoirienne… Aucun de ces opposants ivoiriens ne verra la nouvelle République que Dieu prépare pour la Côte d’Ivoire. Dieu est en train de préparer le dauphin de Gbagbo. C’est ce dernier qui succèdera à l’actuel chef d’Etat ivoirien, même si dans l’ombre, des choses affreuses et horribles sont en préparation. En effet, Gbagbo sera trahi par quelqu’un de son entourage. Ce dernier a déjà touché l’argent pour cette sale besogne. Il est en train de faire le travail dans l’ombre. Cependant, si le président Gbagbo se confie seulement et entièrement à Dieu et compte sur lui, Dieu agira et rien de tout cela n’arrivera. Qu’il n’ait pas peur car Gbagbo est le Sa??l de la Côte d’Ivoire… Gbagbo ne doit plus céder à aucune injonction de l’Onu… » Fin de citations. On comprend aisément le fond des propos de l’homme de Dieu qui aurait prophétisé sur la fin de Charles Taylor.
On a aussi vu et entendu des leaders du clergé catholique ivoirien prendre fait et cause pour Laurent Gbagbo, le rassurant de leurs soutiens par la prière et de l’assistance divine. Et on le sait, en proposant au Christ de Mama des prières pour délivrer la Côte d’Ivoire des suppôts de Satan et autres francs-maçons [Ndlr : Alassane Ouattara serait franc-maçon], ils reçoivent en retour des chèques, des billets de banque qui leur donnent des ailes et encore plus de zèle !
Mais pourquoi donc les hommes en soutane doivent-ils exploiter leurs titres non seulement pour s’enrichir en jouant dans le camp du plus puissant du moment, mais aussi pour aggraver la fracture sociale en opposant davantage les partisans des deux camps ? Pourquoi doivent-ils s’amuser avec le nom de Dieu pour faire couler davantage de sang et faire croître dans les cœurs davantage de haine, de mépris, d’animosité, de rancœur ?
En prophétisant une guerre religieuse, ces prostitués en soutane n’ont-ils pas encouragé leurs ouailles à détruire des mosquées, à brûler des Corans, à assassiner des imams (au moins 7 imams à ce jour) ? Tuer un honnête homme de Dieu, n’est-ce pas tuer Dieu lui-même ? Savent-ils jusqu’où peuvent aller leurs adeptes ignorants pour aider leurs prophéties à s’accomplir, après leurs séances de lavage de cerveau ?
Parlent-ils vraiment au nom de Dieu ? Leur Bible est-elle vraiment la Bible de ceux qui ont décidé de donner leur vie au Christ sans en attendre d’autre récompense ? Va-t-on finalement tuer tous les musulmans de Côte d’Ivoire pour que puisse voir le jour cette « Nouvelle Jérusalem » annoncée par Koné Malachie, cet énergumène qui doit avoir un don mal acquis ?
Tous les croyants, les vrais, doivent veiller et prier sérieusement pour une paix véritable en Côte d’Ivoire. Et pour que soient anéantis tous les oiseaux de mauvais augure travestis en bergers. Que personne ne laisse personne assassiner sa conscience de Dieu !
Bien à vous.
Minga S. Siddick
Ils ont poussé partout en Eburnie, comme des champions vénéneux sur du bois mort aux premières pluies de l’année ! Ils s’autoproclament pasteurs, s’auto investissent apôtres ou prophètes et se désignent comme porte-parole de Dieu. Ils sont nombreux, très nombreux, les prophètes et apôtres en Côte d’Ivoire. Ivoiriens ou de la sous -région, profitant de la fertilité du terreau pour y jeter les graines de leurs bondieuseries, turpitudes et stupidités. Parmi les plus célèbres, on peut citer les prophètes ivoiriens Eugène 1er et Kacou Séverin et l’apôtre ghanéen Abdramane Asaré. Mais surtout le plus illustre d’entre tous, qui aime se prévaloir d’être fils d’un imam et pasteur à Ouragahio, le village natal de Laurent Gbagbo, désormais surnommé le boucher des lagunes : le pasteur prophète Koné Malachie (se prononce Malaki).
Ce dernier est bien connu pour ses déclarations tonitruantes qui ont souvent semé la confusion et le doute dans l’esprit de nombreux croyants modérés, alors que pour les croyants zélés, chaque prophétie non accomplie de leur maître à penser est la preuve que « les voies de Dieu sont insondables » et que le pasteur est vraiment oint par l’esprit divin.
Par exemple, à quelques semaines du premier tour de la présidentielle ivoirienne qui s’est tenu le 28 novembre 2010, le prophète Koné Malachie disait de façon péremptoire que Dieu lui avait dit que les élections n’auront pas lieu et que, à l’issue d’un Conseil céleste présidé par Dieu, il a été décidé que Laurent Gbagbo sera imposé à la Côte d’Ivoire, parce qu’il est un chef d’Etat prédestiné qui fera encore au moins dix autres années à la tête de son pays. Les élections ont eu lieu. Koné Malachie a annoncé une guerre de six jours qui va se conclure par une intervention divine en puissance le jour où les chars de l’armée française encerclant le palais présidentiel où se trouvera le président Laurent Gbagbo, seront prêts à tirer. On connaît la suite. La guerre a duré plus de dix jours. Le boulanger a été cueilli au Palais sans cette intervention tant attendue, même par le couple présidentiel, car Simone Gbagbo se serait écriée « Malachie nous a trompés ! »
Après l’arrestation des Gbagbo le 11 avril 2011, le même Koné Malachie a déclaré que 33 jours plus tard, ils seront libérés par Dieu qui les conduira triomphalement au Palais présidentiel pour reprendre leurs fonctions. Les jours bien comptés, le vendredi 13 mai dernier était le 33ème jour. Tous les chrétiens qui croyaient encore à Malachie (et ils sont nombreux les désespérés qui s’accrochent à tout) attendaient avec ferveur et dévotion cette date « messianique ». Nous sommes aujourd’hui lundi 17 mai. Le miracle attendu n’a pas eu lieu.
N’oublions pas que c’est ce prophète qui avait dit avoir reçu de Dieu la révélation selon laquelle la guerre commencée le 19 septembre 2002 prendra fin le 19 septembre 2009. On connaît la suite. Avant que les hostilités ne reprennent à la suite des élections, la flamme de la paix consacrant la fin officielle de la guerre a été allumée à Bouaké le 30 juillet 2007.
Le même Koné Malachie est celui qui a célébré le deuxième mariage de Laurent Gbagbo avec Nady Bamba, affirmant que la Bible n’interdit pas la polygamie au chrétien.
L’apôtre ghanéen, Abdramane Christian Asré, fondateur de la Mission Christ pour le monde musulman, s’en prend, quant à lui, aux « faux bergers » et laisse entendre qu’il est le meilleur. Quelques extraits de ses propos : « Quand on prie Dieu, il répond toujours. Je suis longtemps resté en Côte d’Ivoire que je connais bien. Et je peux affirmer qu’il n’y a que de faux bergers en Côte d’Ivoire. Aucun d’entre eux ne dit la vérité. Beaucoup parmi eux sont plus intéressés par l’argent que par les choses célestes… La mort va frapper et nettoyer la classe politique ivoirienne… Aucun de ces opposants ivoiriens ne verra la nouvelle République que Dieu prépare pour la Côte d’Ivoire. Dieu est en train de préparer le dauphin de Gbagbo. C’est ce dernier qui succèdera à l’actuel chef d’Etat ivoirien, même si dans l’ombre, des choses affreuses et horribles sont en préparation. En effet, Gbagbo sera trahi par quelqu’un de son entourage. Ce dernier a déjà touché l’argent pour cette sale besogne. Il est en train de faire le travail dans l’ombre. Cependant, si le président Gbagbo se confie seulement et entièrement à Dieu et compte sur lui, Dieu agira et rien de tout cela n’arrivera. Qu’il n’ait pas peur car Gbagbo est le Sa??l de la Côte d’Ivoire… Gbagbo ne doit plus céder à aucune injonction de l’Onu… » Fin de citations. On comprend aisément le fond des propos de l’homme de Dieu qui aurait prophétisé sur la fin de Charles Taylor.
On a aussi vu et entendu des leaders du clergé catholique ivoirien prendre fait et cause pour Laurent Gbagbo, le rassurant de leurs soutiens par la prière et de l’assistance divine. Et on le sait, en proposant au Christ de Mama des prières pour délivrer la Côte d’Ivoire des suppôts de Satan et autres francs-maçons [Ndlr : Alassane Ouattara serait franc-maçon], ils reçoivent en retour des chèques, des billets de banque qui leur donnent des ailes et encore plus de zèle !
Mais pourquoi donc les hommes en soutane doivent-ils exploiter leurs titres non seulement pour s’enrichir en jouant dans le camp du plus puissant du moment, mais aussi pour aggraver la fracture sociale en opposant davantage les partisans des deux camps ? Pourquoi doivent-ils s’amuser avec le nom de Dieu pour faire couler davantage de sang et faire croître dans les cœurs davantage de haine, de mépris, d’animosité, de rancœur ?
En prophétisant une guerre religieuse, ces prostitués en soutane n’ont-ils pas encouragé leurs ouailles à détruire des mosquées, à brûler des Corans, à assassiner des imams (au moins 7 imams à ce jour) ? Tuer un honnête homme de Dieu, n’est-ce pas tuer Dieu lui-même ? Savent-ils jusqu’où peuvent aller leurs adeptes ignorants pour aider leurs prophéties à s’accomplir, après leurs séances de lavage de cerveau ?
Parlent-ils vraiment au nom de Dieu ? Leur Bible est-elle vraiment la Bible de ceux qui ont décidé de donner leur vie au Christ sans en attendre d’autre récompense ? Va-t-on finalement tuer tous les musulmans de Côte d’Ivoire pour que puisse voir le jour cette « Nouvelle Jérusalem » annoncée par Koné Malachie, cet énergumène qui doit avoir un don mal acquis ?
Tous les croyants, les vrais, doivent veiller et prier sérieusement pour une paix véritable en Côte d’Ivoire. Et pour que soient anéantis tous les oiseaux de mauvais augure travestis en bergers. Que personne ne laisse personne assassiner sa conscience de Dieu !
Bien à vous.
Minga S. Siddick
12.5.11
valses et tourbillons : minga, siddick - livre : furet.com
Juste envie de partager avec vous ce lien. Parce que, avec vous aussi, je voudrais partager le message de mon roman "VALSES ET TOURBILLONS". Merci. MINGA
valses et tourbillons : minga, siddick - livre : furet.com
valses et tourbillons : minga, siddick - livre : furet.com
9.5.11
LES POUVOIRS AFRICAINS ET LA PRESSE : Peut-on re-inventer le journalisme ?
» Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. « Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. C’est certainement pour aider tout individu à mieux s’informer et à mieux s’exprimer que la Journée mondiale de la liberté de la presse a été instaurée en décembre 1993 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Depuis, ceux qui, en Afrique, détiennent le pouvoir d’informer, jouent-ils leur rôle comme il faut ?
Il est important de rappeler que l’idée de cette Journée du 3 mai est partie de l’Afrique. En effet, c’est à la faveur d’un séminaire organisé à Windhoek en Namibie, qu’une Déclaration dite de Windhoek a été adoptée pour garantir le maintien et la promotion d’une presse libre, pluraliste et indépendante. Cette Déclaration mettait l’accent sur le rôle important que devrait jouer la presse pour aider les États non seulement à développer et à préserver la démocratie, mais aussi à impulser le développement économique et social. C’est la date de l’adoption de cette Déclaration qui a été retenue pour célébrer partout dans le monde la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Mais comment nous, journalistes ou soi-disant tels, exploitons-nous cette belle opportunité de nous exprimer et d’informer nos peuples ? Eh bien, nous nous prévalons de notre titre prestigieux pour revêtir des habits de griots modernes, pour battre le tambour pour ceux qui sont puissants et qui rêvent d’écraser tous les autres y compris nous-mêmes. Nous choisissons toujours le camp de celui qui peut nous faire manger en nous piétinant et en nous faisant piétiner notre métier si noble. Tellement noble qu’il est considéré comme le quatrième pouvoir, après les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Tellement noble qu’il est le véhicule d’un cinquième pouvoir: l’opinion publique.
Le paysage médiatique africain nous offre des spectacles si désolants ! Comme si le journalisme avait changé d’éthique pour être l’arme de combat de politiciens qui se réjouissent de trouver aux côtés des porteurs de kalachs des tueurs par la plume. Ainsi, les journalistes sont devenus un nouveau type d’hommes de main, des mercenaires écrivant, des plumitifs malfaisants qui travaillent non plus pour informer après collecte et vérification des faits, mais pour conditionner les populations, pour les remplir de haine et de colère contre tous ceux qui ne soutiennent pas l’homme politique pour lequel ils prêchent.
Je n’ai point l’envie de refaire l’histoire des forfaitures de la presse en Afrique où, en lieu et place d’un journalisme d’investigation sérieuse qui fait des recherches courageuses pour dénoncer, preuves à l’appui, les sales affaires du pouvoir (malversations, corruption, comportements délictueux, actes crapuleux), pour édifier le peuple et l’instruire sur le sens de son vote, nous avons un journalisme d’instigation du peuple à la révolte contre une ethnie, une race, une religion, un parti politique, sur la base de préjugés obscurantistes, d’idées reçues tendancieuses, de rumeurs malveillantes…
Non, je n’ai point l’intention d’apprendre à qui que ce soit, l’étendue des drames provoqués par un journalisme politicien vicieux dirigé, orienté, partisan et ethnocentriste. Les cas du Rwanda et de la Côte d’Ivoire sont connus de tous et doivent être les plus célèbres en Afrique de ce journalisme déviant, décadent et destructeur.
J’aurais compris que les journalistes pris en faute fussent ceux de la presse privée qui, en général, est formée de jeunes gens pas très bien formés à la base et dont la plume ne brille pas encore de la quintessence de la conscience professionnelle. J’aurais compris que les fautes reprochées aux journalistes, si graves soient-elles, fussent le fait de l’ignorance, car un ignorant peut s’instruire et devenir sage. Hélas, ce sont des journalistes aguerris dans leur art qui, en connaissance de cause, montent avec minutie des informations truquées, agencent avec précision des tissus de mensonges, sèment avec ferveur le doute et le trouble dans l’esprit du peuple, désorientent avec emphase le lecteur, pour aboutir à leur fin : révéler le côté ange de leur « patron » et le côté démon de tous les autres qui s’opposent à lui.
Pire, ce sont les journaux dits gouvernementaux, comme Fraternité-Matin en Côte d’Ivoire, qui frayent le chemin du déshonneur, de l’ignominie, de la guerre, du sang. Juste pour un homme, contre la majorité du peuple !
Les journalistes d’en face, qui contre-attaquent, sont malmenés, emprisonnés, torturés… Un ancien président éburnéen, devenu très sage semble-t-il, quand il était encore aux affaires, avait des mots assez durs pour décrire les journalistes de l’opposition qui critiquaient son arrogance d’alors et ses autres travers :
« écrivaillons », « scribouillards », « hypocondriaques »… Juste parce qu’ils n’étaient pas de son bord politique et même s’ils étaient plus professionnels que ses zélateurs, ses panégyristes.
Alors, peut-on réinventer la presse en Afrique ? Peut-on en faire le véritable premier contre-pouvoir qui ne s’embarrasse pas des turpitudes politiciennes et qui s’engage à informer, rien qu’informer sur la base de faits justes et vérifiables, en laissant le monopole du pathos aux militants ? Mais re-inventer la presse suppose re-inventer la politique, pour sûr. Car, tant qu’il y aura d’un côté des politiciens financièrement puissants prêts à débourser les centimes pour faire chanter leur louange, et de l’autre une presse truffée de désargentés réduits à chercher du « gombo » pour arrondir leurs fins de mois, certains journalistes se travestiront toujours en griots pour mieux vivre, au détriment du bon sens, de la morale, de la déontologie. Peu importe si leur plume peut conduire à des massacres d’innocents de tous les âges, de tous les sexes. Malheureusement !
En conclusion, je trouve que la médiacratie qui devait faire trembler le pouvoir est contaminée par la médiocratie du pouvoir ! C’est dommage, mais faut-il pour autant vraiment désespérer de la presse ? Moi, je ne crois pas. Mais c’est votre avis qui compte.
Bien à vous.
MINGA
Il est important de rappeler que l’idée de cette Journée du 3 mai est partie de l’Afrique. En effet, c’est à la faveur d’un séminaire organisé à Windhoek en Namibie, qu’une Déclaration dite de Windhoek a été adoptée pour garantir le maintien et la promotion d’une presse libre, pluraliste et indépendante. Cette Déclaration mettait l’accent sur le rôle important que devrait jouer la presse pour aider les États non seulement à développer et à préserver la démocratie, mais aussi à impulser le développement économique et social. C’est la date de l’adoption de cette Déclaration qui a été retenue pour célébrer partout dans le monde la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Mais comment nous, journalistes ou soi-disant tels, exploitons-nous cette belle opportunité de nous exprimer et d’informer nos peuples ? Eh bien, nous nous prévalons de notre titre prestigieux pour revêtir des habits de griots modernes, pour battre le tambour pour ceux qui sont puissants et qui rêvent d’écraser tous les autres y compris nous-mêmes. Nous choisissons toujours le camp de celui qui peut nous faire manger en nous piétinant et en nous faisant piétiner notre métier si noble. Tellement noble qu’il est considéré comme le quatrième pouvoir, après les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Tellement noble qu’il est le véhicule d’un cinquième pouvoir: l’opinion publique.
Le paysage médiatique africain nous offre des spectacles si désolants ! Comme si le journalisme avait changé d’éthique pour être l’arme de combat de politiciens qui se réjouissent de trouver aux côtés des porteurs de kalachs des tueurs par la plume. Ainsi, les journalistes sont devenus un nouveau type d’hommes de main, des mercenaires écrivant, des plumitifs malfaisants qui travaillent non plus pour informer après collecte et vérification des faits, mais pour conditionner les populations, pour les remplir de haine et de colère contre tous ceux qui ne soutiennent pas l’homme politique pour lequel ils prêchent.
Je n’ai point l’envie de refaire l’histoire des forfaitures de la presse en Afrique où, en lieu et place d’un journalisme d’investigation sérieuse qui fait des recherches courageuses pour dénoncer, preuves à l’appui, les sales affaires du pouvoir (malversations, corruption, comportements délictueux, actes crapuleux), pour édifier le peuple et l’instruire sur le sens de son vote, nous avons un journalisme d’instigation du peuple à la révolte contre une ethnie, une race, une religion, un parti politique, sur la base de préjugés obscurantistes, d’idées reçues tendancieuses, de rumeurs malveillantes…
Non, je n’ai point l’intention d’apprendre à qui que ce soit, l’étendue des drames provoqués par un journalisme politicien vicieux dirigé, orienté, partisan et ethnocentriste. Les cas du Rwanda et de la Côte d’Ivoire sont connus de tous et doivent être les plus célèbres en Afrique de ce journalisme déviant, décadent et destructeur.
J’aurais compris que les journalistes pris en faute fussent ceux de la presse privée qui, en général, est formée de jeunes gens pas très bien formés à la base et dont la plume ne brille pas encore de la quintessence de la conscience professionnelle. J’aurais compris que les fautes reprochées aux journalistes, si graves soient-elles, fussent le fait de l’ignorance, car un ignorant peut s’instruire et devenir sage. Hélas, ce sont des journalistes aguerris dans leur art qui, en connaissance de cause, montent avec minutie des informations truquées, agencent avec précision des tissus de mensonges, sèment avec ferveur le doute et le trouble dans l’esprit du peuple, désorientent avec emphase le lecteur, pour aboutir à leur fin : révéler le côté ange de leur « patron » et le côté démon de tous les autres qui s’opposent à lui.
Pire, ce sont les journaux dits gouvernementaux, comme Fraternité-Matin en Côte d’Ivoire, qui frayent le chemin du déshonneur, de l’ignominie, de la guerre, du sang. Juste pour un homme, contre la majorité du peuple !
Les journalistes d’en face, qui contre-attaquent, sont malmenés, emprisonnés, torturés… Un ancien président éburnéen, devenu très sage semble-t-il, quand il était encore aux affaires, avait des mots assez durs pour décrire les journalistes de l’opposition qui critiquaient son arrogance d’alors et ses autres travers :
« écrivaillons », « scribouillards », « hypocondriaques »… Juste parce qu’ils n’étaient pas de son bord politique et même s’ils étaient plus professionnels que ses zélateurs, ses panégyristes.
Alors, peut-on réinventer la presse en Afrique ? Peut-on en faire le véritable premier contre-pouvoir qui ne s’embarrasse pas des turpitudes politiciennes et qui s’engage à informer, rien qu’informer sur la base de faits justes et vérifiables, en laissant le monopole du pathos aux militants ? Mais re-inventer la presse suppose re-inventer la politique, pour sûr. Car, tant qu’il y aura d’un côté des politiciens financièrement puissants prêts à débourser les centimes pour faire chanter leur louange, et de l’autre une presse truffée de désargentés réduits à chercher du « gombo » pour arrondir leurs fins de mois, certains journalistes se travestiront toujours en griots pour mieux vivre, au détriment du bon sens, de la morale, de la déontologie. Peu importe si leur plume peut conduire à des massacres d’innocents de tous les âges, de tous les sexes. Malheureusement !
En conclusion, je trouve que la médiacratie qui devait faire trembler le pouvoir est contaminée par la médiocratie du pouvoir ! C’est dommage, mais faut-il pour autant vraiment désespérer de la presse ? Moi, je ne crois pas. Mais c’est votre avis qui compte.
Bien à vous.
MINGA
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